Mise en place d´actions de soutien en Afrique

Merci beaucoup. Bisous aussi.

Je ne vous oublie pas, vous savez. Vous m'avez été d'un grand réconfort par vos conseils éclairés.

Ma petite famille, oui. Futur, non. Je la connais depuis 9 ans. Et je suis en relation avec elle pratiquement quotidiennement.

Encore merci pour le soutien que vous m'avez tous apporté.

ca c'est une excellente nouvelle une periode d'acalmie pour que la maman se repose! Je suis heureuse pour toute ta petite /futur/ famille /j'espere pour toi/ bisou

Voilà bien longtemps que je ne suis pas passé.

Alors je passe pour vous dire un petit bonjour à toutes et à tous.

Le gamin dont je vous ai parlé va bien. Apparemment, il ne fait pas trop de crises. Je devais aller au Sénégal ce mois-ci, mais j'ai repoussé mon voyage à une date ultérieure, car je déménage bientôt.

ha ha ha t'es assexué comme un ange! Comme c'est beau!

Parce qu´il a été écrit qu´il n´y avait que des femmes sur ce forum, à part Lasdecoeur, mais on m´avait oublié
Et puis c´est aussi bien comme ca, je suis NEUTRE !

Oups ! Excuse-moi Admin. J'ai toujours cru que tu étais une femme. Je ne sais pas pourquoi

TOM a écrit:

Admin, tu n'es pas maladroite non plus.

Au fait, Tom : je suis un HOMME

Je suis d'accord avec toi, Admin, concernant les associations. Celle dont je fais partie fait un travail remarquable, tant sur le plan individuel que collectif. Cette association travaille dans les domaines de l'éducation, de l'aide alimentaire et de la santé. Sur le plan de l'éducation, nous venons, par exemple, d'ouvrir un centre d'aide scolaire en février dernier. Et sur le plan de la santé (actions plus ciblées) nous venons de nous occuper d'une petite fille de quelques mois, atteinte soit disant de troubles psychomoteurs, mais qui se sont révélés en fait être un problème de malnutrition.

Donc, le travail d'une association, c'est bien, même si c'est parfois (souvent) difficile. Difficultés dues effectivement aux problèmes locaux.

Mais une action individuelle est encore plus complexe, que ce soit en terme de relations, d'organisation et de moyens. Mais moi, à titre individuel, je raisonne de façon extrêmement simple. Je ne peux pas laisser mourir des gosses, que ce soit ceux de mon amie ou d'autres. Après j'essaie tant soit peu de gérer au mieux les problèmes annexes. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre.

La mort de la petite de la soeur de mon amie m'a profondément bouleversé. Je me suis dit que, si elle avait vécu dans des conditions moins insalubres, elle serait certainement encore en vie aujourd'hui. Tu vas me dire, ce n'est qu'un gosse parmi tant d'autres, combien de gosses meurent du palu chaque année. Oui. Mais je n'ai pas le pouvoir de lutter à moi tout seul contre ce terrible fléau. Les gouvernements n'y arrivent déjà pas. Alors UN gosse de sauvé, c'est UN gosse de sauvé. C'est aussi simple que ça (si "simple" est le mot adéquate). Alors, pour UN gosse, je suis capable de dépenser une fortune.

Merci pour ta reponse Tom. Les dernières questions que tu poses, je me les pose presque chaque jour : effectivement, que faut-il faire ? C´est toujours difficile de prendre les bonnes décisions, et à chaque décision prise des problèmes arrivent. Pas de miracle. Je vois que tu connais bien la situation. Nous aussi au niveau de notre association nous avons des moyens limités, et on doit aussi faire des choix. Et ce n´est jamais évident. Nous travaillons avec des associations locales, et quand on décide de soutenir une action, évidemment d´autres associations veulent aussi faire partie du "réseau" et se demandent pourquoi on ne fonctionne pas aussi avec eux. Et des individus réclament un soutien individuel, et ce n´est pas facile de dire "nous ne soutenons personne en particulier : il faut passer par votre association locale si vous avez quelque chose à demander", mais il le faut. Une idée qu´on garde toujours en tête : que les locaux acquièrent une AUTONOMIE : c´est pour ca qu´on soutient de plus en plus de formations (médecins, infirmières) et qu´on essaie de trouver aussi des financements par micro-crédits pour les jeunes qui veulent développer leurs propres business.

Admin, tu n'es pas maladroite non plus.

Je suis pleinement conscient de tout ce que tu dis. Et dans le village où je réside habituellement (qui n'est pas celui de mon amie) sache je ne fais rien sans en parler au chef du village. Cela fait 9 ans que je vais dans ce village. J'y aide 2 familles directement, mais j'y ai aussi mené des actions pour la collectivité. Cela à titre personnel et hors l'association dont je fais partie. Exemple, j'ai fait refaire une année toute la toiture de la case de santé, ainsi que la salle d'accouchement. Cela à mes frais. Exemple, j'ai fait repeindre toute l'école publique, et fait équiper sa salle de bibliothèque (construite par un autre ami à moi) en étagères, livres et en informatique. Cela avec l'aide d'une amie belge. Mais à nos frais aussi.

Je suis conscient aussi que tout ce qui est fait pour une personne, une famille, provoque des jalousies. Pourquoi elle, pourquoi pas moi. Mais pour ça, on n'y peut rien. Tous ces gens sont effectivement dans le besoin. Et je n'ai pas la fortune à Rotchild pour satisfaire tout le monde.

Pour la maison que je fais construire à mon amie, oui, cela va provoquer aussi des jalousies. Et, effectivement, dans 20 ou 30 ans, il ne restera sans doute plus rien de cette maison. Je ne connais pas le village où vit mon amie. J'y vais rarement et en général pour de très courtes durées (3-4 jours tout au plus). En général, c'est elle qui vient dans le village dont je parle ci-dessus. Car, j'y vais habituellement durant les périodes de congés scolaires. Donc, je ne connais pas son village. Mais je suis prêt à agir aussi pour la collectivité de ce village. Chaque chose en son temps. Là, je vais y passer prochainement 15 jours ou 3 semaines. Et je vais pouvoir en effet discuter un peu avec les locaux. Mais, encore une fois, je ne peux pas TOUT faire.

Remarque qui a son importance, je crois. Cette maison n'est pas construite par moi, mais par une amie sénégalaise à moi (la femme du maitre d'ouvrage). Cela justement pour éviter que les gens pensent tout de suite : "c'est un toubab avec son fric qui lui a construit cette maison". Oh, cela se saura vite, je ne me fais aucune illusion. Ne serait-ce que par les documents de propriété.

Bref, je suis parfaitement conscient du pouvoir de l'argent, que nous européens nous avons et que eux n'ont pas. Mais que faut-il faire ? S'en foutre ? Rester dans notre petit chez nous, avec notre petite maison, notre petite voiture, notre télé grand écran, notre sécu, etc. ? Faut-il rester avec notre égoïsme et notre individualisme ? Faut-il NE RIEN FAIRE ? Ca, c'est très facile, mais moi je ne peux pas.

J'espère aussi de ne pas t'avoir froissée par mes propos.

Avec l´argent, tout peut aller vite en Afrique... Et ce pouvoir de l´argent est parfois insupportable. Tu arrives avec quelques centaines d´euros et les gens sont prêts à te baiser les pieds, à te vendre leurs enfants,... ou à te tuer. On peut faire le bien comme le mal, et la corruption est malheureusement toujours présente au tournant. On ne maitrise pas la folie que peut engendrer l´argent facile. Je suis désolé, je ne veux pas être moralisateur, mais avec mon expérience de l´Afrique, j´essaie à mon niveau d´éviter d´être paternaliste comme le sont la plupart des ONG (qui apportent leur "savoir" et leur "développement" sans étudier finement les besoins locaux) ou des particuliers (qui distribuent vêtements, médicaments, ou bonbons, sans aucun discernement, avec l´idée très belle, au départ, d´aider). On a tellement de pouvoir avec notre argent qu´on est capable de modifier en quelques semaines tous les rapports hiérarchiques qui peuvent exister au niveau d´une région, faire perdre le respect du chef de quartier par exemple, et cela modifie trop rapidement un paysage culturel souvent ancestral. On a du mal à en prendre conscience, puisque comme je l´écrivais plus haut, la plupart des ONG agissent pour leur propre développement et pas pour celui des populations locales. Tom, tout comme Cindy j´espère ne pas être maladroit, je suis tout à fait conscient de l´amour qui te guide, c´est très positif. Mais je me demandais juste si tu avais conscience du pouvoir que tu avais et si tu arrivais à en faire bon usage. En d´autres termes, quand tu te déplaces sur place, est-ce que tu suis l´impact du soutien familial que tu apportes sur le voisinage, sur les chefs hierarchiques (administratifs et religieux) locaux ? Les rencontres-tu, discutes-tu avec eux ? Je sais que tu n´es pas guidé par l´idée de développement collectif, mais avec les moyens que tu apportes, démesurés en comparaison à ce que possèdent les gens, je crois que c´est un devoir que de penser à une amélioration de la qualité de vie de tous : il en va aussi de l´équilibre de "ta" famille, qui vivra toujours en contact avec la communauté.
Imagines la région dans 20 ans, 30 ans : y aura t-il quelque chose qui reste de ce que tu auras construit ? Une maison qui sera rachetée ou jalousée ? Ne vaut il pas mieux un quartier avec un écoulement des eaux correct pour éviter les moustiques, des rues bien entretenues...